Comprendre l’âge de départ à la retraite et les éléments clés à prendre en compte

L’âge de départ à la retraite est un sujet essentiel pour tous les actifs qui souhaitent planifier cette étape importante de leur vie. Connaître les différentes options, les conditions à remplir et les démarches nécessaires permet de préparer au mieux cette période afin d’en profiter pleinement. Dans cet article, nous aborderons les aspects clés concernant l’âge de départ à la retraite, ainsi que quelques conseils pour optimiser votre stratégie.

Connaître l’âge légal de départ à la retraite 

En France, l’âge légal de départ à la retraite dépend de votre année de naissance. Avec l’entrée en vigueur de la réforme des retraite :

  • l’âge légal de départ à la retraite est de 64 ans si vous êtes né à partir du 1er janvier 1968.
  • Si vous êtes né entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1967, l’âge légal augmente progressivement de 62 ans à 64 ans, avec 3 mois supplémentaires par année de naissance.

Pour pouvoir prendre sa retraite au taux plein (c’est-à-dire sans subir de décote), il faut avoir cotisé suffisamment longtemps, soit en ayant travaillé ou en bénéficiant de trimestres assimilés (chômage, maladie, formation…). Le nombre de trimestre correspondant au taux plein dépend également de votre année de naissance et a été relevé avec la réforme des retraites : 

Si vous ne réunissez pas les conditions d’obtention d’une retraite au taux plein, votre retraite est calculée avec un taux réduit. Votre retraite subit alors une « décote ». Le pourcentage de réduction dépend de votre âge et de votre durée d’assurance à la date de départ que vous choisissez.

A savoir : la retraite est calculée au taux maximum à partir de 67 ans, et quel que soit votre nombre de trimestres c’est l’âge du taux plein automatique ».

Il est important de souligner que ces règles concernent le régime général de la retraite, et qu’il existe des dispositifs spécifiques pour certaines professions ou catégories de travailleurs : fonctionnaires, militaires, professions libérales, agriculteurs…

Le cas particulier des carrières longues

Pour les personnes ayant débuté leur carrière très tôt, le dispositif des carrières longues permet de partir à la retraite plus tôt que l’âge légal. Pour en bénéficier, il faut avoir commencé à travailler avant 21 ans et avoir cotisé un certain nombre de trimestres (dont une partie doit provenir impérativement du travail).

Évaluer sa situation personnelle pour choisir le meilleur moment

En dehors des contraintes légales, choisir le bon moment pour prendre sa retraite dépendra aussi de votre situation personnelle et de vos objectifs. Voici quelques-uns des critères que vous pouvez considérer pour évaluer si c’est le bon moment pour vous :

  • Votre carrière professionnelle : êtes-vous près d’une évolution de poste, d’un changement de statut ou d’une promotion ? Si c’est le cas, il peut être intéressant de patienter encore un peu afin de profiter des conséquences positives sur votre niveau de pension.
  • Votre situation familiale : la retraite est-elle synchrone avec celle de votre conjoint ? Avez-vous encore des enfants à charge, ou au contraire avez-vous envie de profiter de cette nouvelle liberté pour vous consacrer à vos petits-enfants ?
  • Votre état de santé : si vous éprouvez des difficultés à assumer vos activités professionnelles en raison de problèmes de santé, le départ anticipé à la retraite ou pour inaptitude peut être une option à envisager.
  • Vos projets personnels : souhaitez vous avoir du temps libre, vous lancer dans de nouvelles activités (associatives, artistiques, sportives…) ou simplement prendre du temps pour vous ? Réfléchissez à ce que vous voulez faire de votre retraite et préparez un plan d’action pour y parvenir.

Optimiser sa pension de retraite grâce à des stratégies appropriées

Même s’il n’y a pas de solution miracle pour augmenter significativement votre future pension de retraite, plusieurs options peuvent être envisagées pour améliorer votre situation. Voici quelques pistes :

  1. Faire valider ses trimestres manquants : si vous n’avez pas cotisé suffisamment longtemps pour atteindre le taux plein, certaines solutions existent pour compléter ces périodes manquantes, comme le rachat de trimestres. Vérifier votre relevé de carrière, des trimestres ont pu être oubliés comme les jobs d’été, les trimestres maladie ou chômage, les majorations de trimestres pour enfants….
  2. Travailler plus pour gagner plus : continuer à travailler, même à temps partiel et après l’âge légal de départ à la retraite permet d’augmenter votre pension. Cela est possible grâce au dispositif de cumul emploi-retraite, sous certaines conditions.
  3. Investir dans des produits d’épargne : privilégier les placements financiers qui offrent un rendement intéressant à long terme (assurance vie, plans d’épargne en actions…) pour compléter vos revenus et faciliter votre transition vers la vie de retraité.

Se renseigner et se faire accompagner par des professionnels

Pour réussir sa préparation à la retraite, il est essentiel de bien s’informer et de se faire conseiller par des experts du domaine. Des organismes tels que la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), les caisses de retraite complémentaires et des cabinets spécialisés proposent des services d’accompagnement adaptés à chaque situation. N’hésitez pas à prendre contact pour poser toutes vos questions et bénéficier d’un suivi personnalisé tout au long de vos démarches.

Ne pas négliger l’aspect administratif et les démarches à effectuer

Enfin, il convient de rappeler que le départ à la retraite ne se résume pas à choisir une date de départ. De nombreuses formalités doivent être remplies afin de garantir le bon déroulement de la liquidation des pensions et le versement de votre future pension :

  • Demander et vérifier son relevé de carrière : cette étape est cruciale pour vérifier l’exactitude de vos informations et repérer d’éventuelles erreurs (omission de trimestres, périodes non validées…).
  • Effectuer sa demande en ligne : le site www.lassuranceretraite.fr permet de créer son espace personnel afin de suivre ses démarches, télécharger des documents utiles
  • Respecter les délais : la demande de retraite doit être faite entre 4 et 6 mois avant la date souhaitée du départ. Veillez donc à anticiper cette démarche pour ne pas subir de retard dans votre projet.

En conclusion, bien préparer son départ à la retraite demande une réflexion attentive sur l’ensemble des éléments clés évoqués précédemment : âge légal, nombre de trimestres, situation personnelle, stratégies d’optimisation, accompagnement professionnel et formalités administratives. En maîtrisant ces aspects, vous mettez toutes les chances de votre côté pour obtenir la totalité de vos droits et vivre sereinement cette nouvelle étape de votre vie.

A lire également : Les étapes clés pour réaliser un bilan retraite

bilan-droits-retraite.fr

Les étapes clés pour réaliser un bilan retraite

C’est souvent lors de l’approche des 50 ans que la question du départ à la retraite se pose. En effet, il est essentiel de bien anticiper cette nouvelle étape de vie pour prendre les bonnes décisions et maximiser votre future pension. Pour ce faire, il convient de réaliser un bilan retraite prenant en compte l’ensemble de votre carrière professionnelle et vos différentes sources de revenus. Dans cet article, nous vous détaillerons les différentes étapes d’un bilan retraite.

1. Faire le point sur sa carrière professionnelle

L’une des premières étapes consiste à retracer l’ensemble de votre parcours professionnel : liste de tous les emplois occupés, instances dans lesquelles vous avez travaillé, périodes de chômage, de formation ou encore d’inactivité. Vous pouvez pour cela vous appuyer sur différents documents tels que les bulletins de salaire, les contrats de travail, les relevés de carrière et autres attestations fournies par les organismes de protection sociale.

Il est également recommandé de mettre à jour régulièrement les informations relatives à votre carrière sur votre compte retraite en ligne et de vérifier leur exactitude.

Prenons en compte les trimestres de cotisation

  • Le nombre total de trimestres de cotisation acquis au cours de votre carrière : ces trimestres sont essentiels pour le calcul de votre durée d’assurance et donc de votre taux de pension;
  • L’attribution éventuelle de trimestres supplémentaires pour des événements particuliers : une période de maladie, un congé parental ou encore une formation professionnelle.

2. Evaluer vos droits à la retraite de base et complémentaire

Sachant que le système de retraite français est composé d’une pension de base et d’une pension complémentaire, il est primordial d’estimer les montants de chacune d’entre elles. Ces estimations permettront d’avoir un aperçu du niveau de vie durant votre retraite et ainsi déterminer si des actions doivent être mises en place pour améliorer la situation financière.

La pension de base

Le calcul de la pension de base dépend du régime auquel vous êtes affilié (général, agricole, indépendant…). Pour ce faire, les paramètres suivants sont pris en compte :

  • Le salaire annuel moyen (SAM) : Il correspond aux 25 meilleures années de revenus dans le secteur privé et aux six derniers mois pour la fonction publique;
  • La durée d’assurance : Celle-ci se mesure en nombre de trimestres cotisés et permet de définir le taux utilisé pour le calcul de la pension;
  • Le taux de pension : Il varie entre 37,5 % et 50%, selon le régime et l’âge de départ à la retraite.

Les pensions complémentaires

Pour la plupart des salariés du secteur privé, il s’agit des régimes Arrco (pour les non-cadres) et Agirc (pour les cadres). Le calcul de la pension complémentaire dépend des points de retraite acquis tout au long de votre carrière.

Concernant les professions libérales, les artisans et les commerçants, des régimes spécifiques existent qui intègrent également un système de points de retraite à prendre en compte dans le bilan retraite.

Les étapes clés pour réaliser un bilan retraite

3. Analyser vos ressources financières supplémentaires

Pour anticiper au mieux votre départ à la retraite, il est nécessaire de connaître et évaluer l’ensemble des revenus dont vous pourrez bénéficier durant cette période :

  • Les économies réalisées sur divers supports d’épargne (livrets bancaires, assurance-vie…);
  • Les pensions de réversion suite au décès d’un conjoint;
  • Les pensions alimentaires versées par un ex-conjoint;
  • Les dispositifs d’épargne retraite mis en place au cours de votre vie professionnelle comme le PERP, le Perco, le REGAR ou encore les contrats Madelin pour les travailleurs non-salariés.

4. Etudier les éléments susceptibles de modifier vos droits à la retraite

Certains événements professionnels ou personnels peuvent influencer votre situation à la retraite et la manière dont vos droits sont calculés :

  • Un changement de statut : passer d’un statut de salarié du secteur privé à celui de travailleur indépendant, ou encore exercer une activité professionnelle à l’étranger, peut impacter le calcul de votre pension;
  • La survenance d’une incapacité : une maladie, un accident du travail ou une invalidité peuvent vous donner droit à des pensions spécifiques et augmenter vos trimestres cotisés.

Il convient donc d’analyser ces éléments et de prendre en compte leurs éventuelles conséquences sur votre bilan retraite global.

5. Mettre en place des actions pour optimiser ses revenus futurs

Au regard de l’ensemble des informations récoltées lors des étapes précédentes, il est possible que vous constatiez un écart entre les potentialités financières et vos besoins réels à la retraite. C’est pourquoi vous devez envisager différentes actions pour améliorer votre situation future :

  • Racheter des trimestres : solution permettant de compléter votre durée d’assurance et d’améliorer votre taux de pension;
  • Mettre en place des dispositifs d’épargne (comme ceux mentionnés précédemment);
  • Se pencher sur le choix du meilleur moment pour prendre sa retraite en fonction de vos droits acquis et de vos conditions de départ ;
  • Déterminer si une poursuite d’activité réduite (ou cumul emploi-retraite) est compatible avec vos attentes et projets personnels.

Les différentes étapes d’un bilan retraite permettent donc de cerner au mieux votre situation, vos droits et ressources futures, ainsi que les actions à mener pour optimiser votre départ. Nous vous conseillons de réaliser ce bilan suffisamment en amont pour prendre toutes les mesures nécessaires et anticiper votre départ en retraite. Vous pouvez faire appel à un cabinet de conseil retraite pour réaliser votre bilan retraite et et ainsi préparer au mieux cette étape importante de votre vie.

la liquidation des pensions de retraite se fait via une demande unique de retraite

Zoom sur la liquidation des pensions de retraite

La liquidation des pensions de retraite est une étape cruciale pour tous les futurs retraités. Quel que soit le régime de retraite auquel vous êtes affilié, la pension de retraite n’est jamais accordée automatiquement. Vous devez effectuer une demande de mise en paiement de l’ensemble de vos retraites, ce que l’on appelle la liquidation des droits à la retraite. Cette opération permet d’établir vos droits et de fixer le montant de votre pension..Dans cet article, nous allons vous expliquer les différentes étapes de la liquidation des pensions et comment bien anticiper cette période pour optimiser vos revenus lors de votre départ à la retraite.

Définition de la liquidation des pensions de retraite

La liquidation des pensions de retraite consiste à calculer et à attribuer un montant définitif de pension de retraite à un assuré au moment de son départ à la retraite. Cette opération prend en compte plusieurs éléments :

  • Le nombre de trimestres validés durant la carrière (appelé aussi durée d’assurance)
  • Le salaire annuel moyen (SAM) calculé sur les meilleures années de cotisation
  • Le taux de liquidation selon la durée d’assurance, le taux plein est de 50%
  • Les majorations ou minoration de pension selon certaines situations (trimestres de majoration enfants, trimestres liés aux périodes de maladie maternité, inaptitude, etc.)

A noter qu’en France, il existe différents régimes de retraite, que l’on peut distinguer en deux catégories :

  • Le régime de base, qui concerne tous les salariés et indépendants
  • Les régimes complémentaires, qui se calcule avec un nombre de points acquis au cours de la carrière

Comment préparer la liquidation de sa retraite ?

Il est important d’anticiper cette phase pour éviter les mauvaises surprises et optimiser le montant de votre pension. Voici quelques conseils pour bien préparer la liquidation de votre retraite :

Consulter son relevé de carrière

Pour suivre l’avancement de vos droits à la retraite, vous pouvez consulter votre relevé de carrière. C’est un document qui recense toutes les périodes de travail et les cotisations effectuées au cours de votre vie professionnelle. Il est disponible en ligne sur le site de l’Assurance Retraite ou celui de votre régime complémentaire. N’hésitez pas à vérifier que toutes vos périodes travaillées ont bien été prises en compte et à demander des rectifications si besoin. Les notification de retraite devront être vérifiées en fonction des droits indiqués dans les relevés de carrière.

Réfléchir à votre date de départ et à une stratégie de fin de carrière

Avant de lancer la demande, prenez le temps de réfléchir à votre situation :

  • Ai-je intérêt à finir le trimestre ou l’année ?
  • Est-ce que je souhaite racheter des trimestres ?
  • La surcote ou la décote sont-elles sensibles ?
  • Envisagez-vous un cumul emploi-retraite ou une retraite progressive ?
  • Quel est l’impact sur mes démarches si je suis à Pôle Emploi ou en arrêt maladie ?

Ces réponses vous aideront à mieux définir votre stratégie de départ en retraite et la méthodologie de liquidation.

S’informer sur les conditions et modalités de départ à la retraite

Il est crucial de se renseigner sur les conditions de départ en fonction de chaque régime (âge légal, durée d’assurance, taux plein …) pour choisir au mieux la date de liquidation de ses pensions de retraite. Renseignez-vous également auprès de vos interlocuteurs pour connaître les démarches à réaliser et les délais à respecter lors du passage à la retraite.

Évaluer le montant de sa future pension

Pour mieux anticiper la liquidation de votre pension, vous pouvez utiliser des simulateurs en ligne qui vous donneront une estimation du montant de votre retraite. Ces outils tiennent compte de votre situation actuelle et de l’historique de vos cotisations pour estimer le montant de votre future pension.

Comparer les différents régimes de retraite

Si vous avez cotisé à plusieurs régimes de retraite au cours de votre carrière, il est conseillé de vérifier auprès de chaque régime les avantages offerts (retraite progressive, surcote …) pour chacun. Il sera ainsi possible d’optimiser la liquidation de sa pension en fonction de ses choix de vie ou de sa situation familiale.

formalités pour demander la liquidation de sa retraite auprès des caisses de retraite

Les formalités de liquidation de sa pension de retraite

Planifier la demande de liquidation des pensions

Lorsque vous souhaitez prendre votre retraite, il est nécessaire d’effectuer vous-même la demande de liquidation de la pension auprès des caisses de retraite (Caisse nationale d’assurance vieillesse – CNAV – pour le régime de base). Il est recommandé de commencer cette démarche au moins 6 mois avant la date prévue de départ à la retraite. La date d’effet de votre retraite est le premier jour d’un mois. ou le premier jour d’un trimestre civile pour les retraites des professions libérales.

Initiez votre demande environ 6 mois avant la date que vous avez choisie.

Vous pouvez demander la liquidation de vos pensions de retraite par internet. La demande est centralisée et ensuite envoyée aux différentes caisses de retraite. Cette procédure simplifiée vous permet de fournir les informations et les documents une seule fois. Vous pouvez également adresser un formulaire complété et l’envoyer avec les documents justificatifs à chacune des caisses de retraite mais la prise en compte de la demande sera dans ce cas plus longue.

Vous devez préparez et fournir les documents justificatifs, tels que :

  • Justificatif d’identité (passeport ou carte nationale d’identité)
  • Livret de famille ou extrait d’acte d’état civil
  • RIB d’un compte bancaire à votre nom pour le versement de la pension
  • Deux derniers avis d’imposition
  • Bulletins de salaire des 12 derniers mois ou justificatifs inscription à Pôle emploi ou arrêt maladie, suivant la situation

Vous devez indiquer à la caisse de retraite si vous cesser votre activité professionnelle à la date de départ en retraite, si vous poursuivez une activité professionnelle, également si vous aurez liquidé la totalité de vos pensions de retraite à la date de départ, en France et à l’étranger.

En résumé, la liquidation de ses pension de retraite est une étape clé . Il convient donc de bien s’informer sur ses droits, les régimes auxquels on a cotisé et les dispositifs spécifiques pour optimiser sa pension. En suivant ces étapes, vous assurerez une transition en douceur du statut de personne active au statut de personne retraitée. N’hésitez pas à demander conseil auprès des caisses de retraite  et recourir à un cabinet de conseil en retraite pour vous accompagner dans votre votre départ à la retraite.

Vous pouvez vous faire accompagner par un expert retraite et lui déléguer les formalités dans le cadre d’une assistance à la liquidation des pensions de retraite.

A voir également : Pourquoi faire appel à un expert retraite ?

Indemnité de fin de carrière et obligations de l'employeur

Guide pratique de l’indemnité de fin de carrière

Les expressions comme « prime de fin de carrière », « prime de retraite », ou « prime de départ » sont fréquemment employées pour désigner une rémunération spécifique accordée aux salariés lors de leur départ en retraite. Cette indemnité suscite plusieurs questions : qui y a droit ? quelles sont les obligations de l’employeur pour son versement et quelles conditions doivent être remplies ? quel est son montant ? est-elle assujettie à l’impôt et aux cotisations sociales ?

Il existe 2 hypothèses :  soit l’employé décide de prendre volontairement sa retraite, soit son employeur le met en retraite. Selon le cas, les conditions et le montant de l’indemnité peuvent varier.

Indemnités de fin de carrière et départ à la retraite volontaire

Lorsque le salarié quitte volontairement  son entreprise pour prétendre à sa pension de vieillesse son départ est considéré comme un mode spécifique de rupture du contrat.

Pour prétendre à l’indemnité de départ. Il faut  réunir certaines conditions : être en contrat soit à durée indéterminée (CDI) et avoir au moins 10 ans d’ancienneté dans l’entreprise

l’indemnité de départ à la retraite volontaire sera d’un montant variable selon l’ancienneté du salarié.

  • Après 10 ans d’ancienneté, l’indemnité correspond à la moitié d’un mois de salaire
  • Après 15 ans d’ancienneté, l’indemnité correspond à un mois de salaire
  • Après 20 ans d’ancienneté, l’indemnité correspond à un moi et demi de salaire
  • Après 30 d’ancienneté, l’indemnité correspond à deux mois de salaire.

Le salaire est pris en compte pour le calcul est soit la dernière rémunération brute des 12 derniers mois  soit la rémunération brute des 3 derniers mois. soit le montant est calculé selon une convention ou un accord d’entreprise ou collectif spécifique, dans le cas ou ceux-ci seraient plus avantageux que les deux premières options.

L’indemnité de départ volontaire à la retraite est soumise à l’impôt sur le revenu et également soumise aux cotisations sociales

Indemnités de fin de carrière et mise à la retraite par l’employeur

Lorsqu’un salariés est mis à la retraite d’office par son employeur, il perçoit une indemnité de mise à la retraite, si son contrat est un CDI. Le salarié bénéficie également d’un préavis, de la même durée que pour un licenciement,

Pour déterminer le montant, il existe un montant minimum légal, qui varie selon l’ancienneté du salarié au sein de l’entreprise.

  • Un salarié qui a travaillé 10 ans ou moins dans l’entreprise peut prétendre à une indemnité équivalente à ¼ de mois de salaire, par année d’ancienneté
  • Un salarié qui a travaillé 11 ans ou plus dans l’entreprise peut prétendre à 1/3 de mois de salaire par année d’ancienneté.

Pour calculer l’indemnité, c’est le salaire dit de référence qui est pris en compte. Selon ce qui est le plus avantageux, soit la moyenne mensuelle des salaires des 12 derniers mois qui précèdent le jour où la lettre de mise à la retraite a été envoyée soit la moyenne des salaires des 3 derniers mois. Si un accord ou convention collective prévoit des montants plus avantageux, ces derniers devront être retenus.

L’indemnité de mise à la retraite est partiellement exonérée de l’impôt sur le revenu. L’exonération peut concerner :

  • le montant minimum légal ou le montant prévu par une convention collective
  • 2 fois le montant de la rémunération brute annuelle perçue durant l’année avant la mise à la retraite
  • 50% du montant de l’indemnité,

Dans les 2 cas, il est également possible de cumuler d’autres primes ou indemnités en plus de celle-ci, comme l’indemnité compensatrice de congés payés, L’indemnité compensatrice de préavis, la contrepartie financière relative à une éventuelle clause de non-concurrence.

Ainsi, chaque salarié sous contrat à durée indéterminée a le droit de bénéficier d’une indemnité lorsqu’il part à la retraite, qu’il s’agisse d’une décision personnelle ou d’une demande de l’employeur. Néanmoins, le montant de cette indemnité, les revenus considérés pour son calcul et les modalités de son attribution diffèrent en fonction de chaque cas spécifique.

Retraite progressive du salarié

La retraite progressive : un choix judicieux pour une transition en douceur

La retraite progressive est un dispositif qui permet aux travailleurs en fin de carrière de réduire leur activité professionnelle tout en touchant une partie de leurs retraites. C’est une option intéressante pour certains travailleurs qui souhaitent faire une transition en douceur vers la retraite.

Quelles sont les conditions d’éligibilité ?

Pour bénéficier de la retraite progressive, il faut remplir certaines conditions :

  • Vous devez avoir un âge minimum requis : Vous devez avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite moins 2 ans
  • Vous devez avoir cotisé au moins 150 trimestres dans tous vos régimes de retraite de base
  • Vous devez exercer une ou plusieurs activités à temps partiel ou à temps réduit si votre temps de travail est calculé en nombre de jours

Le fonctionnement de la retraite progressive

La retraite progressive vous permet de travailler à temps partiel et de toucher, en même temps, une partie de vos retraites. Cela impacte vos revenus et vos pensions de la manière suivante :

Vous devez obtenir l’accord de votre employeur pour travailler à temps partiel. Votre activités à temps partiel doit être comprise entre 40 % et 80 % de la durée légale ou conventionnelle du travail applicable dans votre entreprise ou vos entreprises

En travaillant à temps partiel, vous continuez à percevoir une partie de votre salaire. En même temps, vous commencez à percevoir une partie de votre pension de retraite, entre 20% et 60% de votre pension de retraite estimé à votre départ en retraite progressive.

Les avantages de la retraite progressive

La retraite progressive présente plusieurs avantages : Vous continuez à percevoir une partie de votre salaire tout en bénéficiant d’une pension. La retraite progressive vous permet ainsi de tester la retraite avant de vous y engager pleinement. De plus, travailler à temps partiel peut avoir un impact positif sur votre santé et votre bien-être, en vous permettant de maintenir une activité tout en ayant plus de temps libre.

Les inconvénients de la retraite progressive

Cependant, la retraite progressive présente également certains inconvénients et nécessite de prendre en compte plusieurs facteurs :

  • En choisissant de travailler à temps partiel, vous cotisez moins pour votre retraite, ce qui peut réduire le montant de votre pension finale
  • La réduction de votre temps de travail peut également avoir un impact sur vos prestations de sécurité sociale et d’assurance chômage sauf si vous obtenez auprès de votre employeur de cotiser sur la base d’un temps de travail à 100%.

Il est important de prendre en compte d’autres facteurs, tels que votre situation financière, vos projets de retraite et votre état de santé.

Comment demander une retraite progressive ?

Pour demander une retraite progressive, vous devez suivre certaines formalités : Vous devez faire une demande à votre employeur pour travailler à temps partiel. Vus devez déposer une demande auprès des caisses de retraite et fournir certains documents pour prouver que vous remplissez les conditions requises Il faut prévoir un certain délai pour que votre demande soit traitée et il est conseillé de déposer la demande 6 mois avant le départ en retraite progressive.

La retraite progressive est une option intéressante pour les salariés qui souhaitent faire une transition en douceur vers la retraite. Cependant, il est important de bien comprendre les conditions d’éligibilité, le fonctionnement de la retraite progressive, ainsi que ses avantages et inconvénients. Nous vous encourageons à consulter un conseiller en retraite pour prendre les bonnes décisions.

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Pourrez-vous bénéficier du cumul emploi retraite ?

Le cumul emploi retraite constitue pour les retraités un moyen idéal de disposer de revenus plus importants pour couvrir les dépenses de la retraite. Ainsi, en exerçant à nouveau une activité professionnelle, ceux-ci pourront ajouter les revenus issus de cette activité à leurs pensions de retraite. Cependant, il est possible de bénéficier de ce dispositif si vous remplissez certaines conditions.

Le cumul emploi retraite : de quoi s’agit-il ?

Le cumul emploi retraite est un dispositif exclusivement destiné aux personnes à la retraite. En effet, il permet à ces dernières de profiter à la fois d’un revenu professionnel et d’une pension de retraite en cumulant les deux. En d’autres termes, ce dispositif vous permet de cumuler vos pensions de retraite de base et complémentaire en exerçant une activité professionnelle, salariée ou non en France ou à l’étranger.

Le cumul emploi retraite constitue donc pour les retraités un bon moyen pour augmenter leurs revenus en travaillant à nouveau. Il est possible d’en bénéficier si et seulement si vous respectez les conditions prévues à cet effet. Aussi, avant la reprise d’une activité professionnelle, les personnes à la retraite doivent avertir, au préalable, leur caisse de retraite.

Quelles sont les conditions d’accès au cumul emploi retraite ?

La première condition qui vous donne accès au cumul emploi retraite est d’être déjà à la retraite pour recevoir votre pension de retraite. En d’autres termes, vous devez déjà avoir arrêté l’exercice des activités en tant que salarié ou non-salarié dans le cadre de votre carrière. Une fois que vous avez liquidé vos droits, il est possible maintenant d’exercer à nouveau un travail dans le secteur public ou privé.

Il faut noter que la reprise d’une activité ne vous donne pas accès à de nouveaux droits supplémentaires à la retraite malgré le prélèvement de cotisations sociales au titre de cette activité. Cette décision est appliquée depuis janvier 2015.

Par ailleurs, les conditions d’accès au cumul emploi retraite dépendent du type de cumul pour lequel vous êtes éligible. En effet, il existe deux types de cumul emploi retraite à savoir : le cumul emploi retraite intégral et le cumul emploi retraite partiel.  

Cumul emploi retraite intégral

Il est impératif d’avoir obtenu, au préalable, toutes vos retraites de base et complémentaires auprès des régimes français et étrangers. Il s’agit des retraites pour lesquelles vous êtes éligible en remplissant les conditions d’attribution. En effet, pour bénéficier d’un cumul intégral de votre pension de retraite et de vos revenus d’activité, il faut satisfaire l’une des conditions définies à cet effet.

La première condition exige que vous ayez atteint l’âge reconnu légalement pour partir à la retraite. Aussi, vous devez valider le nombre total de trimestres nécessaires pour la retraite à taux complet. Quant à la deuxième condition, elle exige que votre âge soit celui requis pour pouvoir accéder à la retraite au taux maximum. Dépendant de votre année de naissance cet âge est généralement compris entre 65 et 67 ans.   

Ainsi, si vous remplissez l’une de ces conditions, il est possible de reprendre immédiatement une activité professionnelle dans le secteur public ou privé. Celle-ci est sans limitation du montant de revenus et peut être salariée ou non salariée.

Cumul partiel emploi retraite

Si vous ne remplissez aucune des conditions pour bénéficier du cumul intégral, alors il est possible de bénéficier d’un cumul partiel de votre pension de retraite de base et complémentaire et de vos revenus d’activité. Toutefois, le montant obtenu en cumulant à la fois les deux ne doit pas dépasser une certaine limite.

Pour bénéficier de ce type de cumul emploi retraite, vous devez remplir certaines conditions fixées par le régime de base de la Sécurité sociale. En effet, le potentiel montant à percevoir chaque mois après avoir cumulé vos pensions de retraite et vos revenus d’activité ne doit pas excéder la moyenne de la somme obtenue comme revenus de votre activité durant les 3 derniers mois.

Ce montant ne doit pas non plus dépasser 1,6 fois le SMIC. Toutefois, si vous dépassez les plafonds fixés, une réduction sera alors effectuée sur le montant de vos pensions de retraite de manière à ce que vos revenus ne dépassent plus la limite autorisée. Cela se fera en fonction de la somme du dépassement.

Lorsque vos revenus d’activité vont baisser ou lorsque vous allez cesser d’exercer votre activité professionnelle, il faudra prévenir immédiatement votre caisse de retraite. Ainsi, le montant de vos pensions de retraite sera réajusté à votre nouvelle situation.

Par ailleurs, il faut noter que si la reprise de votre activité se fait auprès de votre précédent employeur, alors vous ne pourrez bénéficier du cumul emploi retraite partiel qu’à partir du 7e mois la date de votre départ à la retraite. Vous ne pourrez donc pas profiter de votre pension de retraite au cours des 6 premiers mois après votre départ à la retraite. Toutefois, vous n’aurez pas à subir ce délai de carence si la reprise de votre activité se fait chez un nouvel employeur.

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Vérifier ses droits à la retraite en consultant le relevé de carrière

Vous souhaitez préparer votre retraite et avoir une estimation de vos pensions de retraite ? . Il est essentiel de vérifier vos droits acquis pour anticiper sereinement cette nouvelle étape de votre vie. Pour ce faire, l’une des sources d’information  la plus importante dont vous disposez est le relevé de carrière. Celui-ci contient toutes les informations nécessaires pour estimer votre future pension de retraite.

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Les mécanismes de calcul des pensions de retraite complémentaire : la logique des points

Dans le paysage de la retraite en France, la pension de retraite complémentaire est un élément essentiel aux côtés de la pension de base. ces deux piliers forment la pension globale qui assure un revenu viager aux retraités. Des questions émergent sur les  règles de calcul de la pension de retraite complémentaire.

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Tout savoir sur le rachat de trimestres pour la retraite

En vue de percevoir la retraite à taux plein, le salarié ou le travailleur assuré a l’obligation de cotiser un nombre déterminé de trimestres. Cependant, si durant sa vie active, il n’a pas pu couvrir tous les trimestres légalement prévus, une possibilité s’offre à lui. Il peut racheter des trimestres afin de percevoir la retraite à taux plein. Pour avoir plus d’informations sur cette possibilité, vous devez certainement aller jusqu’à la dernière ligne de cet article.

Qu’est-ce le rachat de trimestres pour la retraite ?

Pour que vous compreniez mieux cette possibilité qui s’offre à vous, une explication claire est nécessaire. En effet, quand on parle du rachat de trimestres pour la retraite, il s’agit du moyen par lequel vous allez atteindre la couverture de la totalité des trimestres exigés par l’assurance. Cela vous permettra d’accéder à une retraite à taux plein. Vous pouvez prendre cela comme un investissement que vous faites pour votre retraite. Toutefois, vous devez bien faire le calcul.

Le rachat de trimestres : pourquoi faut-il le faire ?

La seule condition pour percevoir une retraite à taux plein est de suffisamment cotiser durant la période de vie active. En cas de non-respect de cette condition, l’assuré va subir la peine de décote. En d’autres termes, une réduction du montant normal de la pension sera appliquée à l’assuré qui part en retraite. Afin d’éviter cette situation, deux solutions s’offrent aux travailleurs assurés. D’abord, il cotise au-delà de l’âge légal pour partir en retraite. Cela signifie qu’il ira un peu tardivement en retraite.

En deuxième option, il peut cotiser plus, de sorte à racheter des trimestres complémentaires afin de suppléer ses droits. Cette option permet à l’assuré de partir en retraite sans subir de décote lorsque l’âge légal de départ est atteint. Néanmoins, il faut retenir que cette option est une solution valable si, durant la vie active, vous aviez cette capacité financière.

Quels sont les trimestres susceptibles d’être rachetés ?

Le rachat de trimestres n’est pas pour tous les salariés assurés. C’est un moyen strictement réservé aux travailleurs assurés ayant connu des interruptions de travail dans leur vie professionnelle, entraînant des années incomplètes. Cela concerne également les personnes ayant suivi de longues études supérieures ou des stages.

À cet effet, le nombre de trimestres susceptibles d’être rachetés peut, au maximum, être douze (12). Pour un tel assuré, cette opération a un coût élevé qui se traduit par l’augmentation des cotisations pour la retraite jusqu’à 5 ans selon le nombre de trimestres à racheter.

Le rachat de trimestres : quel est le prix ?

Pour racheter des trimestres de retraite, tous les fonctionnaires, salariés du privé ou travailleurs non-salariés peuvent le faire en cotisant plus. Cependant, ce ne sera pas dans les mêmes conditions. Si dans le privé, il est possible de le faire jusqu’à 66 ans, dans le public, cela n’est possible que jusqu’à 60 ans. À cet effet, si les conditions varient, cela est tout autant logique que les prix de rachat de trimestres soient aussi différents. En effet, les droits à la retraite divergent d’un régime à un autre. Pour cela, il faudra bien compter tous vos trimestres à racheter. Si vous êtes encore très jeune, le prix peut être moins élevé. Mais, si vous êtes très âgé, le prix peut bien être élevé, toujours en considération du nombre de trimestres restants.

Dans quelle mesure le rachat de trimestres est-il avantageux ou non ?

Tout est question de situation personnelle. Lorsque vous avez commencé à travailler très tôt et que vous n’avez connu aucune situation interrompant votre carrière, cela manque, sans doute, de pertinence. En revanche, si vous avez connu des interruptions professionnelles ou que vous aviez fait de longues études, cela devient tout à fait pertinent.

Pour ce faire, vous pouvez utiliser des outils mis en ligne souvent par les caisses de retraite afin d’estimer éventuellement le coût d’un rachat de trimestres. Mais, vous avez également la possibilité, sans engagement de rachat, de vous rapprocher de votre caisse de retraite afin de demander une simulation des chiffres.

Les fonctionnaires : quelle possibilité pour le rachat de trimestres ?

Lorsque vous êtes fonctionnaire et que vous manquez de trimestres, au maximum douze, vous avez trois possibilités. Premièrement, vous augmentez votre durée de service ainsi que les bonifications. Cela vous permettra d’atteindre ou de vous rapprocher du taux de liquidation de votre pension de retraite. Deuxièmement, vous devez accroître votre durée d’assurance pour éliminer les effets de la décote. Troisièmement, vous devez allier l’augmentation de votre durée de service avec celle de votre durée d’assurance.

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